lundi 14 mai 2007
Le Vampire de la Sainte inquisition (The Black castle)
A cela, on rajoute une goutte de philosophie intéressante sur ce qu’est la fameuse vie après la mort, et onse retrouve à cinq heure du mat, se demandant comment on va aller travailler dans deux heures, mais bien heureux d’avoir lu ce livre.
Trois pépins du fruit des morts
Elle est encore une enfant, mais à douze ans, bientôt une adolescente. Mais elle refuse les transformations que cela implique. D’abord celles de son corps, puis les autres, sociales. Elle veut rester une enfant. Ne jamais vieillir, ne jamais devenir grande, adulte.
Sa volonté est forte, si forte qu’une déesse va vouloir utiliser ce besoin… ou bien est-ce l’enfant qui a provoqué cette rencontre ?
Kyra est une déesse, anciennement Perséphone, et avant encore, Cora. Sa réponse à Annabelle, l’offre qu’elle lui fait est-elle aussi désintéressée qu’elle veut bien le montrer. Mais les dieux, surtout ceux que l’on oublie, ne sont pas bons avec les humains.
La quatrième de couverture dit « Un roman terrible et fascinant », et je ne peux que rejoindre cet avis. Un roman où l’on retrouve toute la peur de la transformation due au passage de l’enfant à l’adulte, et plus particulièrement, de la fille à la femme. La perte de la sécurité parentale, les rapports fille et garçon, qui se transforment en adolescent/adolescente. Une peur qui va l’amener sur les berges de la dépression, en tout cas, vu par les yeux des adultes.
De l’autre côté de la réalité, une déesse déchue par les nouvelles croyances, au passé divin meurtri. L’auteur reprenant la pensée selon laquelle les dieux ne sont que création de ceux qui croient en eux.
D’un bout à l’autre, le récit tient le lecteur, parcourant ce nouveau voyage qui renie toute initiation vers un stade adulte, plongeant dans la sécurité de l’immobilisme de la mort, dans la stase d’un hiver infini. Annabelle suivra l’évolution de son mentor, Kyra, avec ses changements de nom, chenille, puis chrysalide, pour finir papillon de nuit, mais sans en affronter les affronts du temps. De même pour être mère, elle trouvera une solution, une solution qui existait déjà depuis des millénaires dans les légendes, les contes.
Thomas le rimeur (Thomas the rhymer)
Le récit se lit d'une traite, mais d'une traite lente et avide.